SHOTOKAN  KARATE  TRADITIONNEL

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TECHNIQUE

lexique

étymologie

shitei kata

 

 

 

 

 

 

Kata

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Naifanchi par Motobu Choki, 1870 - 1944

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Un kata de iaido

Kata est un terme japonais désignant une forme dans les arts martiaux japonais.

Sommaire

4.4 Liens externes


 

Étymologie

Le mot kata a trois sens principaux en japonais. À chaque sens correspond un kanji pouvant être employé pour écrire ce mot :

- Façon : . Ce caractère a les sens de "manière", "orientation", "direction". Il peut aussi signifier "personne" en style soutenu (kata est plus poli que hito)

- Forme : étymologiquement « tracer avec le pinceau une ressemblance exacte »

- Moule : étymologiquement « forme originale faite en terre ». Cet idéogramme a également le sens de trace laissée, forme idéale, loi, habitude.

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Forme technique ancestrale : ici une technique de déviation dans le « aka du point » en bando

Dans ses deux dernières graphies, le mot kata évoque donc à la fois l’image d’une forme idéale à reproduire ainsi que la fixation et la transmission de connaissances ayant pour base une gestuelle codifiée.

Remarque : il existe aussi deux autres caractères dont la prononciation japonaise est kata. Mais ceux-ci n'ont pas directement rapport avec les sinogrammes cités plus haut. Il s'agit de ("épaule") et ("lagune, bras de mer").

Pratique

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La championne du monde cadette 2005 (Emmanuelle Fumonde) exécutant un kata dans un dojo de Sainte-Suzanne, à la Réunion.

Katas en Gendaï Budo

Le kata se pratique seul ou en groupe. Son étude, dans les arts martiaux comme dans l'art dramatique traditionnel, a pour but le travail de la technique, du kime (puissance)…

Les mouvements exécutés dans les katas seuls peuvent ensuite être mis en applications avec un partenaire. Ces exercices sont appelés bunkaï.

Les katas se retrouvent dans différents arts martiaux japonais comme le judo, le karaté, le kendo ou encore l'aïkido (qui ne s'enseigne quasiment que sous la forme de katas, que ce soit à mains nues ou aux armes), et au théâtre dans le , le kabuki ou encore le bunraku.

Si l'on compare un budo à un langage, alors les kihon sont le vocabulaire de base, les kata sont des phrases toutes faites et les « applications » (bunkai et entraînements à deux types kumite) sont des mises en pratique dans le langage courant.

Dans les arts martiaux, le kata représente un combat réel contre un adversaire, qui éventuellement peut être imaginaire. Étant codifié de manière rigoureuse, il s'effectue sans surprise et permet notamment de travailler en toute sécurité des techniques qui seraient dangereuses en entraînement de combat, ou alors de travailler dans des conditions plus proches de la réalité du combat — conditions potentiellement mortelles, comme par exemple les kata de sabre exécutés avec un bokken (sabre en bois). Cette arme, à première vue aussi peu dangereuse qu'un bâton de bois, peut se révéler létale entre des mains expertes.

Le but du kata est double :

À l'époque médiévale où les écoles gardaient leurs secrets, les kata étaient une manière codée de transmettre l'enseignement : le travail paraissait banal extérieurement, mais sa répétition permettait aux élèves avancés de découvrir par eux-mêmes les principes cachés et mystiques (mikkyo, transmis au niveau okuden).

Il existe différents types de katas :

Il ne suffit pas de connaître les bunkai d’un kata ; il faut les travailler afin que ces bunkais deviennent de véritables reflexes de combat adaptés à un maximum de situations. La connaissance des “bunkai “ permettra de mieux ressentir et avoir une meilleure conscience du kata.

Les katas en Koryu Bujutsu

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Deux maîtres de Yagyu Shinkage Ryu Hyoho Kenjutsu exécutent leur kata au temple de Itsukushima-jinja sur l'île sacrée de Miyajima.

L'enseignement des bujutsu (ancien arts martiaux) est transmis dans les koryu (anciennes écoles traditionnelles) par le kata. Face au soke (Grand Maître), le deshi (élève) observe, reproduit et développe l'intégration des qualités requises par l'école. Il ne s'agit pas de perfectionnement technique ni mémorisation en vue d'application mais de pénétrer le cœur de l'école[1]. C'est pour cela que l'école de Musashi avance :" Il faut apprendre le cœur, ensuite le sabre."[2]. Le kata koryu possède un parfum spécifique, il œuvre différemment.
La
Hyoho Niten Ichi Ryu nomme ses katas seiho qui signifie “conduire l’énergie”.

Les katas dans les autres arts martiaux non japonais

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Forme animale (ici de l'aigle) en bando

Dans les autres arts martiaux asiatiques, ce travail codifié est appelé :

Exemple de « formes » dans les arts martiaux

Au karaté

Kata du Shotokan

Article détaillé : Kata Shotokan.

Kata du Gōjū-ryū

Ce style comporte 12 katas, dont 9 ont été ramenés en droite ligne de Chine par maître Kanryo Higaonna à la fin du XIXe siècle. Ils ont tous conservé leurs appellations d'origine en chinois du Fujian, bien que prononcé à la japonaise. Ces katas sont : Sanchin, un kata respiratoire de renforcement et de travail interne, ainsi que Saifa, Seiyunchin, Sepai, Shisochin, Seisan, Sanseiru, Kururunfa, Suparinpei, qui sont, eux, des katas de combats. Plus tard, Maître Chojun Miyagi modifia, en fait, le kata Sanchin, qui se pratique aujourd'hui poing fermés. Par ailleurs, Chojun Miyagi créa 3 autres katas : Gekisai dai ichi et Gekisai dai ni qui sont des katas pour les ceintures inférieures et le kata Tensho, inspiré d'un autre kata chinois (Rokkishu) qu'il avait vu lors d'un voyage dans ce pays et qui se travaille mains ouvertes, comme pour les Kakie (exercice de mains collantes). Tensho met l'accent sur la fluidité dans les techniques et est considéré comme le kata complémentaire du kata Sanchin. Les déplacements de ces deux katas sont d'ailleurs quasi similaires. Les katas du Goju-Ryu ont fait ces dernières années (entre 1995 et 2005) le succès de nombreux compétiteurs lors des championnats du Monde de karaté WKF

Le shitei kata

En 1986, pour faciliter les compétitions « tous styles », fut créé le Shitei-Kata : chacun des 4 principaux styles de karaté a alors désigné 2 katas considérés comme les plus représentatifs.

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Aka avec bâton long (Forme des 4 vents) en banshay

Au judo

Le jūdō kōdōkan comporte sept kata. Le premier kata, nage no kata, est enseigné progressivement de la ceinture orange à la ceinture marron, à raison de trois mouvements par niveau.

Les kata sont :

1.     randori no kata, codification de l'entraînement libre :

o    nage no kata, formes de projections,

o    katame no kata, formes d'immobilisation, de contrôle ;

2.     kime no kata ou shinken shobu no kata, formes des décisions, de combat ;

3.     kōdōkan goshin jutsu, formes de défense personnelle ;

4.     jū no kata, formes de souplesse ;

5.     itsutsu no kata, les cinq formes ;

6.     koshiki no kata, formes anciennes ;

7.     seiryoku zen'yō kokumin taiiku no kata, formes d'éducation physique basée sur le principe d'« efficacité maximum ».


 

Voir aussi

Notes et références

1.     "Koryu bujutsu training is kata. Today, it is a unique method of training that is only superficially similar to the kata of modern budo. The aim of classical training was and is not simply the learning of movement techniques, but the develpoment of combative behaviors ..." Hunter B. Armstrong in The Koryu Bujutsu experience, PP 22-25 in Koryu Bujutsu: Classical Warrior Traditions Of Japan ISBN 1-890536-04-0, editor Diane Skoss, Koryu Books.

2.     "Maître Iwami : D’abord vous devez apprendre le kokoro, le coeur. Si vous ne comprenez pas le kokoro, alors ne prenez pas votre sabre." Interview de Iwami soke 11e successeur de Miyamoto Musashi dans la Hyoho Niten Ichi Ryu, paru dans DRAGON de Janvier/Février 2005.

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes


 

Les katas de karaté Shotokan ; l'héritage des Maîtres

Description : http://shotokancrsa.com/kanku-gichin_small.jpgLes katas sont au cœur même de l'histoire du karaté. Ils sont l'héritage que nous lègue les grands maîtres. Chaque kata a un nom. Des noms comme Bassai, Empi, Jion,ou Sochin leurs ont été donnés à travers les siècles. Les noms des katas font souvent écho à leur origine chinoise, soit par leur poésie naturaliste, le nom du maître qui les a transmis ou, lorsque modifiés dernièrement, à des références plus japonaises. Certains des noms japonais ont été crées récemment, mais la plupart sont originaires d’Okinawa et leur signification nous échappe parfois. Nous pouvons seulement lire les caractères kanji avec lesquels ils sont composés et deviner ce à quoi pensait celui qui les a créés. Dans certains cas l’origine du nom est évidente. Dans d’autres on peut juste essayer de deviner. En fait, dans la plupart des cas les caractères kanji avec lesquels sont composés les noms ne sont pas connus avec certitude et différents instructeurs asiatiques pourraient écrire les noms des katas avec des caractères différents.

Pour différentes raisons, les créateurs de kata n’ont pas écrit beaucoup de choses sur leur passion pour les arts martiaux et sur les concepts qu’ils voulaient faire passer en les créant. Un certain nombre de kata se sont perdus au cours de l'histoire, lorsqu'un maître ne trouvait pas de successeur convenable, il préférait parfois voir son kata disparaître avec lui-même. Il restait alors seulement le nom de kata dont le contenu demeurait inconnu. Parfois aussi la transmission ne se terminait pas complètement, lorsque le  maître mourrait, ou le  disciple abandonnait tout simplement sa pratique. Pratiquement aucun écrit n'a pu être retrouvé, car la transmission de la connaissance du savoir de Maître à élèves se faisait de manière orale, de plus à l'époque peu d'entre savaient lire ou écrire. Habituellement, un Maître avait un élève interne (Uchi-Deshi) et un élève externe (Soto-Deschi). Le successeur officiel était le Soto-Deschi, et pourtant celui-ci n'est pas le détenteur de toutes les clés du savoir contenu dans les katas du Maître. Ces secrets étaient détenus par le Uchi-Deshi, d'où une perte de certain enseignements.

L’idée même que vous êtes en train de réaliser une technique qui a été transmise de maître à élève depuis 50 ans et dans certains cas depuis 400 ans, est fascinante et peut apporter de l’humilité. Ces exercices apportent bien plus que de la sueur et de la fatigue au karatéka, ils apportent une impression de perpétuité.

Un kata de karaté se présente comme une suite de mouvements toujours exécutés de la même façon et dans les même direction, il sont destinés à transmettre les principes originels des différents budos. Les katas sont des exercices codifiés, où on trouvera de 20 à 60 mouvements ou techniques.  Selon le degré de difficulté du kata, le karatéka effectue  des techniques qui simulent un combat établi selon un cheminement précis contre plusieurs adversaires. Bien sûr, ils sont imaginaires, mais chaque mouvement, chaque technique doit être exécutée avec l'état d'esprit d'un combat réel. Les katas formaient jusqu'à la dernière guerre, avec les assauts conventionnels, la seule forme d'enseignement du karaté, ils contiennent toutes les techniques transmises par les maîtres et en y consacrant du temps, le karatéka peut y découvrir une importante source de progression. Ainsi, certaines techniques du karaté ont été développées dans un contexte bien particulier, par exemple les tobi-geri (coup de pied sautés) étaient utilisés pour désarçonner un Samouraï.

 

Efficacité et pureté technique

Description : http://shotokancrsa.com/monument_jpg_small.jpg"Karate ni sente nashi" a-t-on pris le soin de graver sur le tombeau de Gichin Funakoshi. Un monument dédié à  sa mémoire est placée actuellement dans le Monastère Zen d'Engaku-ji en Kamakura : le karatéka ne fait pas la première attaque. En karaté, il n'y a pas d'avantage à la première attaque était en effet la phrase que le fondateur du karaté moderne avait choisie pour définir le karatéka. Le fait que tous les katas commencent par un blocage a la même signification. Le kihon, l'exercice de base, insiste également sur les blocages qui doivent garder une place primordiale dans chaque entraînement disait Masatoshi Nakayama. Il est intéressant de constater qu'un kata commence toujours par une technique défensive, ceci afin de rappeler à tous que le karaté ne doit servir qu'à se défendre. Il compte toujours un ou deux temps forts où l'on pousse un cri abdominal bref, le kiaï, qui aide à concentrer toute notre énergie : c'est le moment où on "porte un coup décisif" contre un adversaire plus coriace que les autres. Un des buts du kata est de faire se rejoindre efficacité et pureté technique,  aussi le respect scrupuleux de la forme du kata est-il un critère indissociable de sa réussite. Bien que le kata soit un exercice formel, il ne reçoit sa signification qu'associé à son interprétation, le bunkaï.

Tant de kata, si peu de temps

Le développement du karaté et le foisonnement des styles ont provoqué une prolifération des katas où le débutant peut se perdre facilement. Une trentaine cependant sont originaux seulement, les autres seraient des formes dérivées ou des créations nouvelles à partir d'anciens katas. Vous n'avez qu'à assister à une compétition de kata pour constater que le Bassai de Shito-Ryu ressemble au Bassai dai de Shotokan par exemple. C'est, entre autres, le cas des Heian (ou anciennement Pinan : paix et tranquillité) et de Ten no kata, créés par maître Gichin Funakoshi à partir de Kanku et Bassai; ou des Taikyoku, versions simplifiées des Heian créées par son fils Yoshitaka.

Tous les katas anciens sont influencés par deux grands courants d'origine de l'Okinawa-te, soit le Shuri-te (Shorin-Ryu) où les mouvements sont longs, rapides et légers, ou le Naha-te (Shorei-Ryu) aux mouvements lents, contractés développant la musculature et la maîtrise de la respiration. Le Tomari-te restera une tendance mineure très proche du Shuri-te.

 Dans le Shuri-te, on retrouve les Heian, Bassai, Kanku, Empi, Gankaku, Gojushiho, Meikyo, Chinte. Jiin, Wankan.

Dans le style Naha-te, on retrouve Hangetsu, Saipa, Sanchin, Sanseru, Kurunfua, Superrinpai, Shiso-shin, Sochin, Jutte, Jion, Tekki. Les noms des katas font souvent écho à leur origine chinoise, soit par leur poésie naturaliste, le nom du maître qui les a transmis ou, lorsque modifiés dernièrement, à des références plus japonaises. Funakoshi a renommé les kata avec des noms Japonais pour ne pas froisser ses hôtes lors

Funakoshi écrit dans son ouvrage, Karaté-do Kyohan : « ... Néanmoins, si les kata doivent être classés, on peut de manière très générale distinguer deux grands groupes : ceux appartenant à Shorei-Ryu et ceux appartenant à Shorin-Ryu . La première met l'accent sur le développement de la force physique et de la puissance musculaire ; elle est frappante de par l'impression de force qu'elle dégage. Par contre, l'école Shorin est très légère et très rapide, avec des mouvements très prompts vers l'avant et vers l'arrière, qui ne sont pas sans rappeler le vol vif du faucon. Les kata de Tekki ainsi que Jitte, Hangetsu et Jion, entre autres, appartiennent à l'école Shorei, alors que les kata de Heian, Bassai, Kanku Empi, Gankaku et d'autres sont apparentés à l'école Shorin... Les deux styles développent l'esprit et le corps et l'un n'est pas meilleur que l'autre. Ils ont tous deux leurs points faibles et leurs points forts et ceux qui veulent étudier le karaté doivent reconnaître ces points et les étudier en conséquence. Source; Karaté-do Kyohan par Gichin Funakoshi, trad. Tsutomi Ohshima - Ed. France Shotokan, Paris, 1979

Le long chemin de l'apprentissage du karaté

Description : http://shotokancrsa.com/shu_ha_li_small.gifLors d'une pratique en groupe, les débutants apprennent les nouveaux katas en suivant les gradés. et les gradés améliorent leur exécution des katas. Soit le kata est réalisé tous ensemble de manière à ce que les pratiquants puissent s'investir et apprendre les uns des autres, soit il se fait par ordre de grades de manière à ce que tout le monde puisse approfondir ceux de son niveau.

Le kata représente un combat réel contre un adversaire, qui éventuellement peut être imaginaire. Étant codifié de manière rigoureuse, il s'effectue sans surprise et permet notamment de travailler en toute sécurité des techniques qui seraient dangereuses en entraînement de combat, ou alors de travailler dans des conditions plus proches de la réalité du combat. Selon la tradition japonaise, l'apprentissage des arts martiaux s'effectue en trois étapes majeures : Shu, Ha et Li.

Shu: L'étape où l'élève apprend à exécuter correctement les techniques en imitant le professeur. C'est la découverte des éléments qui interviennent dans l'exécution d'une technique classique. C'est la correction continuelle de soi pour faire correspondre le plus possible notre technique à celle du professeur. On prend conscience de la respiration, du hikite, de la rotation, de la position et de tous ces éléments qui, juxtaposés, développeront une technique efficace de karaté. Cette étape part de la ceinture blanche et se rend facilement au premier dan (ceinture noire) et même au-delà. Car, en karaté, la ceinture noire n'est que le début de la connaissance de l'art.

Ha: Le karatéka parvient à cette étape aux environs de la ceinture noire, après des années de pratique assidue. C'est un approfondissement de la méthode, une identification avec les gestes qui lui ont été enseignés. Le mouvement est "maîtrisé" et sort spontanément. Le réflexe est forgé, profond, naturel. Le karaté fait maintenant partie intégrante de l'élève. Les éléments divers tels que la respiration, le kime, le hikite s'harmonisent pour donner une technique réussie. Sa forme ne comporte plus d'erreurs majeures, ce qui la rend garante d'une efficacité réelle. Le travail de l'esprit commence aussi à porter fruit : le karaté monte d'un cran et se rapproche parfois de l'art.

Li: Selon les japonais, c'est l'art proprement dit. C'est la maîtrise du karaté, la renaissance, l'éveil de l'individu au-delà de la technique. Le maître a tout assimilé et s'est "trouvé", comme l'artiste. Le karaté s'est personnalisé, le maître a retaillé le karaté à sa dimension propre, en harmonie avec son être profond, son unicité. Des états mentaux de qualité supérieure (quiétude, sérénité) imprègnent souvent l'esprit et l'agir des individus qui atteignent ce niveau. Le long cheminement dans l'effort a mené à une qualité d'être et de conscience qui, à son tour, transparaît dans l'art du maître. C'est l'atteinte de l'équilibre entre l'esprit et le corps, aussi peut-on parfois lire qu'il est question d'illumination, de satori chez certains individus dans la tradition orientale.

Les points importants de l'exécution d'un kata par Masatoshi Nakayama, 9ième Dan JKA

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1917-1987

1. Ordre correct; Le nombre et la séquence des mouvements sont déterminés. Ils doivent tous être accomplis.

2. Début et fin; Le kata doit commencer et finir au même endroit sur embusen

3. Signification de chaque mouvement; Chaque mouvement défensif ou offensif, doit être parfaitement compris et complètement exprimé.

4. Conscience de la cible; Le karatéka doit connaître la cible et savoir quand exécuter une technique.

5. Rythme et synchronisation; Le corps doit être souple, jamais trop tendu, et le rythme adapté à chaque kata. Il y a trois facteurs nécessaires à un emploi correct de la force : la rapidité, ou la lenteur, dans l'exécution d'une technique, l'étirement et la contraction des muscles.

6. Bien respirer; La respiration doit changer en fonction des situations, mais il faut généralement inspirer en bloquant, expirer en exécutant une technique finale, et inspirer et expirer en exécutant des techniques successives. Le kiai est lié à la respiration. Il se produit au milieu ou à la fin des kata, au moment ou la tension est maximale. En expirant très brusquement et en contractant l'abdomen, il est possible de donner plus de puissance aux muscles.

Source; Best Karaté, M. Nakayama


 

 

 

CLASSIFICATION DES KATAS SELON ORIGINE SHORIN OU SHOREI…

Signification des katas

 

 

Lexique des termes japonais couramment utilisés au karaté

Les trois mots en gras sont les trois niveaux d'attaque différents.

Mot japonais

Traduction française

Age

Lever, remonter

Atemi

Frappe

Barai

Balayer

Chūdan

Niveau moyen (abdomen)

Dan

Niveau, degré, grade pour une ceinture noire

Dachi/Tachi

Position

Dōjō

Endroit où l'on apprend la voie, où se pratique le karaté

Enpi (ou Hiji)

Coude

Gedan

Niveau bas (jambes)

Geri/Keri

Attaque de la jambe (coup de pied)

Gyaku

Contraire, opposé

Haitō

Tranchant intérieur de la main (côté pouce)

Hajime

Commencez !

Hara

Ventre

Hiza

Genou

Jōdan

Niveau haut (visage)

Karate

Main vide

Kansetsu Geri

Coup de pied cassant (pratiqué au niveau des genoux)

Kime

Décisif, « décision ultime », force

Kyū

Classe, grade avant le dan

Mae Geri

Coup de pied de face

Mawashi Geri

Coup de pied circulaire

Morote

À deux mains

Nukite

Pique des doigts de la main

Oi Tsuki

Coup de poing en poursuite

Rei

Salut

Ryū

Méthode, école

Sabaki

Esquiver, tourner

Sensei

Professeur, Maître

Shūtō

Tranchant extérieur de la main

Sokutō

Tranchant du pied

Soto

Extérieur

Tatami

Tapis en paille de riz

Tori

Celui qui attaque

Tsuki/zuki

Attaque directe (utilisé pour le poing)

Uchi

Intérieur

Ude

Avant-bras

Uke

Celui qui se défend

Ura

Opposé, arrière

Ushiro

Derrière

Wado

Colombe

Yame

Arrêtez !

Yoko

Côté